Comme pour chacun des aspects de la vie, l’Islam nous enseigne quel comportement l’on doit adopter avec la mort, et plus précisément, avec le défunt. Ainsi, si celui-ci n’est plus en capacité d’accomplir la moindre action dans ce bas monde, ce n’est pas le cas de son entourage musulman qui a des devoirs post mortem. Ces derniers ont en effet des obligations vis à vis de celui ou celle qui a quitté cette vie, il s’agit d’obligations communautaires (fard al-kifâya), c’est à dire que si un ou plusieurs membres de la communauté s’en charge, le reste en est exempt. En revanche, si personne ne s’en acquitte, c’est l’ensemble des musulmans qui en porte la responsabilité.
Parmi ces obligations, selon l’unanimité des savants comme l’a rapporté l’imâm an-Nawawî, le fait de laver le défunt après sa mort. Il a en effet été rapporté par Ubay Ibnu ka’b, que le Prophète a dit :
« Lorsque dam est mort, les anges l’ont lavé en nombre impair avec de l’eau, ils ont creusé en largeur dans la tombe et ils ont dit : Ceci est la sounna de Adam pour ses enfants ». [Rapporté par al-Hâkim]
De même, dans le Hadith rapporté par Abu Huraya et que l’on retrouve dans les deux recueils authentiques, le Prophète a dit :
« Les devoirs du musulman envers son frère sont au nombre de 5 :
– Il doit répondre à son salam
– Le visiter lorsqu’il est malade
– Suivre ses funérailles
– Répondre à son invitation
– Invoquez pour lui lorsqu’il éternue (en lui disant raHimaka-Llâh) »
Il fait unanimité dans la communauté que suivre les funérailles comprend le fait de le laver, de l’envelopper dans son linceul, de l’enterrer et de prier sur lui.
Quant aux mérites du lavage funéraire, il est rapporté par Abû râfi’, que le prophète a dit :
« Celui qui lave un croyant et n’en dévoile rien, Allah lui pardonnera quarante fois. Celui qui aura creusé la tombe pour un croyant et l’y introduit, aura la même récompense que s’il l’avait abrité jusqu’au Jour de la Résurrection. Et celui qui l’aura mis dans un linceul, Allah le revêtira au Jour de la Résurrection d’habits de soie fine et de brocarts du Paradis. » [Rapporté par al-Hâkim]